Depuis son retour à la présidence en janvier 2025, Donald Trump a réitéré son intérêt pour le Groenland, territoire autonome du Danemark. Le 13 mars 2025, lors d’une conférence de presse à la Maison Blanche, il a exprimé sa conviction que les États-Unis annexeraient le Groenland, déclarant : « Je pense que cela va arriver ». Il a justifié cette position en évoquant la nécessité de ce territoire pour la sécurité internationale, soulignant la présence de « nos larrons habituels en vadrouille près des côtes » et la nécessité de « faire attention ».
Cette déclaration fait suite aux élections législatives groenlandaises du 12 mars 2025, au cours desquelles le parti pro-business Demokraatit, favorable à une approche graduelle de l’indépendance vis-à-vis du Danemark, a remporté la majorité. Trump a interprété ce résultat comme favorable aux intérêts américains.
En réponse, le Danemark a réaffirmé sa position selon laquelle le Groenland n’est pas à vendre. Le ministre danois des Affaires étrangères, Lars Løkke Rasmussen, a déclaré : « Que ce soit au regard du traité de l’Otan, de la charte des Nations unies ou du droit international, le Groenland n’est pas ouvert à l’annexion ».
Le Premier ministre du Groenland, Mute Egede, a également réagi fermement aux propos de Trump. Il a affirmé : « Nous ne voulons être ni Américains ni Danois, nous sommes Groenlandais ». Il a ajouté que le Groenland n’est « pas à vendre » et ne le sera jamais, réitérant le droit du peuple groenlandais à déterminer son propre avenir.
Cette situation rappelle les tensions de 2019, lorsque Donald Trump avait proposé l’achat du Groenland pour 600 millions de dollars annuels, une offre rejetée par le Danemark et le Groenland, qualifiée d’« absurde » par la Première ministre danoise de l’époque, Mette Frederiksen.
Le Groenland, vaste territoire de près de 2,2 millions de kilomètres carrés, est riche en ressources naturelles telles que le pétrole, le gaz, l’or, le diamant, l’uranium, le zinc et le plomb. Sa position stratégique dans l’Arctique, notamment en raison de la base aérienne américaine de Thulé, en fait un point d’intérêt majeur pour les États-Unis.
Malgré les déclarations de Trump, le Danemark et le Groenland ont réaffirmé leur souveraineté sur le territoire. Le gouvernement danois a annoncé un investissement significatif dans la défense du Groenland, incluant l’acquisition de nouveaux navires de surveillance, de drones et le renforcement du personnel militaire, afin de sécuriser cette région stratégique.
En conclusion, les récentes déclarations de Donald Trump concernant le Groenland ont ravivé les tensions diplomatiques entre les États-Unis, le Danemark et le Groenland. Malgré les ambitions américaines, le Danemark et le Groenland ont réaffirmé leur position de non-cession du territoire, soulignant l’importance de la souveraineté et du droit à l’autodétermination du peuple groenlandais.