Explosion au port de Shahid Rajaee en Iran fait plus de 560 blessés

Le 26 avril 2025, l’Iran a été secoué par une explosion majeure au port de Shahid Rajaee, situé près de Bandar Abbas, dans le sud du pays. Cet incident a entraîné la blessure d’au moins 561 personnes, selon les médias d’État. L’explosion, survenue vers midi heure locale, aurait été causée par plusieurs conteneurs, potentiellement chargés de matériaux dangereux ou de produits chimiques, situés dans la zone des quais du port.

Le port de Shahid Rajaee est le plus grand port commercial d’Iran, traitant environ 80 millions de tonnes de marchandises annuellement. Sa position stratégique, à proximité du détroit d’Ormuz, en fait un hub essentiel pour le commerce maritime iranien. L’explosion a provoqué un incendie massif et une colonne de fumée noire visible sur plusieurs kilomètres. La déflagration a brisé des fenêtres et endommagé des structures à plusieurs kilomètres à la ronde, avec au moins un bâtiment s’effondrant sous l’impact. Le bruit de l’explosion a été entendu jusqu’à l’île de Qeshm, située à 26 kilomètres au sud de Bandar Abbas.

Les services d’urgence, y compris la Société du Croissant-Rouge de Hormozgan, ont rapidement déployé des équipes de secours sur place. Les blessés ont été évacués et transportés vers des établissements médicaux voisins. Les efforts de lutte contre l’incendie ont été intensifiés pour maîtriser et éteindre le feu. Les opérations portuaires ont été suspendues temporairement afin de faciliter les activités de secours.

Les autorités ont ouvert une enquête pour déterminer la cause exacte de l’explosion. Les premières évaluations suggèrent que la négligence dans la manipulation de matériaux inflammables pourrait avoir contribué à l’incident. La Compagnie nationale iranienne de raffinage et de distribution de pétrole a précisé que l’explosion n’a pas affecté ses infrastructures, notamment les raffineries, les réservoirs de carburant, les complexes de distribution ou les pipelines.

Cet événement survient alors que des négociations nucléaires entre les États-Unis et l’Iran sont en cours à Oman, ce qui pourrait avoir des implications politiques supplémentaires.

Par ailleurs, l’Iran a confirmé que le prochain cycle de négociations sur son programme nucléaire se tiendrait à Rome. Initialement, des sources diplomatiques avaient indiqué que les pourparlers se dérouleraient à Rome, avant que Téhéran n’affirme, tôt dans la journée de mardi, qu’ils auraient lieu à Oman. Finalement, le gouvernement iranien a confirmé que les discussions se tiendraient à Rome, soulignant l’importance de ce lieu pour les négociations en cours.

En ce qui concerne la peine de mort, l’Iran a connu une augmentation significative des exécutions en 2024. Selon un rapport publié par deux ONG, au moins 975 personnes ont été exécutées cette année-là, marquant une hausse de 17 % par rapport à 2023. Ce chiffre est probablement sous-estimé, car 90 % des exécutions ne sont pas rendues publiques. Les experts soulignent que la peine de mort reste un outil puissant de répression politique en Iran, visant notamment les dissidents et les minorités ethniques. Les condamnés sont souvent privés d’accès à leurs avocats, et l’usage de la torture pour obtenir des aveux est systématique.

Sur le plan international, la Chine, la Russie et l’Iran ont appelé à la levée des sanctions visant Téhéran lors de discussions tripartites à Pékin. Les trois pays ont souligné la nécessité de mettre fin à toutes les sanctions unilatérales illégales et ont insisté sur le dialogue et la négociation comme seuls moyens de résoudre les différends liés au programme nucléaire iranien. Cette rencontre intervient alors que le président américain Donald Trump, qui avait retiré les États-Unis de l’accord de 2015, se dit désormais ouvert au dialogue avec Téhéran, tout en renforçant les sanctions et en menaçant d’une action militaire en cas de refus de la part de l’Iran.