Le 28 avril 2025, la situation en Cisjordanie et à Gaza demeure tendue, avec des développements significatifs concernant les politiques israéliennes et les réactions internationales.
Le ministre israélien des Finances, Bezalel Smotrich, a réitéré son engagement en faveur de l’annexion des colonies israéliennes en Cisjordanie, également appelée Judée et Samarie. Lors d’une déclaration récente, il a affirmé que 2025 serait « l’année de la souveraineté » sur ces territoires, soulignant que la création d’un État palestinien représenterait une menace pour l’existence d’Israël. Il a ajouté que la seule façon d’éliminer cette menace serait d’appliquer la souveraineté israélienne sur les colonies de Judée et Samarie.
Cette position de Smotrich s’inscrit dans une tendance plus large au sein du gouvernement israélien, où plusieurs ministres d’extrême droite plaident pour l’annexion de la Cisjordanie. Le retour de Donald Trump à la présidence des États-Unis est perçu par certains comme une opportunité pour Israël de renforcer sa position sur ce dossier. Smotrich a exprimé sa conviction que le président Trump soutiendrait Israël dans cette démarche, citant son courage et sa détermination lors de son premier mandat.
En réponse à ces déclarations, le ministre palestinien des Affaires étrangères a fermement condamné les propos de Smotrich, les qualifiant de « colonialisme raciste par excellence » et de « mépris répété du droit international ». Il a souligné que ces déclarations reflétaient l’échec international à faire appliquer les résolutions des Nations unies relatives à la question palestinienne.
Par ailleurs, la situation à Gaza reste préoccupante. Depuis mars 2025, Israël a intensifié ses attaques sur la bande de Gaza, rompant l’accord de cessez-le-feu en vigueur depuis janvier. Selon le ministère de la Santé de Gaza, au 26 avril, ces attaques ont causé la mort d’au moins 2 151 personnes et blessé plus de 5 598 autres. L’UNICEF a rapporté que plus de 600 enfants ont été tués au 20 avril, avec plus de 100 enfants tués ou blessés chaque jour.
Le blocus de l’aide humanitaire par Israël depuis le 2 mars a exacerbé la crise. Douze ONG ont alerté le 17 avril sur le risque d’un « effondrement total » de l’aide humanitaire à Gaza, appelant Israël à autoriser l’accès de leurs équipes pour assister la population civile. Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a réaffirmé qu’aucune aide humanitaire n’entrerait à Gaza.
La crise alimentaire s’est également aggravée, avec une forte hausse des prix, notamment du sac de farine, dont le prix a été multiplié par quatre en quelques jours. Le Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires a averti que plus d’un million de personnes seraient privées d’aide alimentaire à la fin du mois de mars si les approvisionnements restent bloqués.
En réponse à ces développements, la communauté internationale, y compris la France, a exprimé son inquiétude. La France a fermement condamné les propos du ministre israélien Bezalel Smotrich concernant l’annexion des colonies en Cisjordanie, soulignant son opposition à toute forme d’annexion.
La situation en Cisjordanie et à Gaza continue d’évoluer, avec des implications significatives pour la stabilité régionale et les perspectives de paix au Proche-Orient.