Le 28 avril 2025, l’Espagne a été confrontée à un événement majeur : un vaste blackout électrique a plongé le pays dans l’obscurité, affectant des millions de citoyens et perturbant gravement les infrastructures essentielles. Cet incident a également touché le Portugal, mettant en lumière la vulnérabilité des réseaux électriques ibériques.
Le président du gouvernement espagnol, Pedro Sánchez, a réagi promptement en convoquant une réunion extraordinaire du Conseil de Sécurité Nationale à La Moncloa. Cette réunion visait à coordonner les efforts pour identifier l’origine du blackout et rétablir le service électrique dans les plus brefs délais. Les premières estimations de Red Eléctrica, l’entreprise gestionnaire du réseau, indiquaient que le rétablissement complet du service pourrait prendre entre six et dix heures.
Les conséquences du blackout ont été immédiates et étendues. Le trafic ferroviaire a été suspendu, les aéroports ont cessé leurs opérations, et les transports publics ont été gravement perturbés. De plus, de nombreuses zones ont connu des pannes de feux de signalisation, entraînant des embouteillages et des accidents. La Direction Générale de la Circulation a recommandé à la population d’éviter de circuler autant que possible.
Par ailleurs, le Centre Cryptologique National, en collaboration avec l’Institut National de Cyber-sécurité (INCIBE), a ouvert une enquête pour déterminer si le blackout était le résultat d’une cyberattaque. Cette investigation est d’autant plus cruciale que l’Espagne a récemment été confrontée à une augmentation significative des cyberattaques, en raison de sa position géopolitique et de son implication dans des conflits internationaux.
En parallèle, le gouvernement espagnol a été confronté à une autre crise politique majeure. Le ministre de la Transformation Numérique et de la Fonction Publique, Óscar López, a exprimé sa conviction que l’affaire impliquant David Sánchez, le frère du président Pedro Sánchez, serait rapidement classée sans suite. Cette affaire concerne une prétendue attribution irrégulière d’un poste public à David Sánchez, ce qui a suscité des interrogations sur la transparence et l’intégrité du gouvernement. Malgré les assurances de López, l’opposition, notamment le Parti Populaire (PP), a intensifié ses appels à la démission de Pedro Sánchez, estimant que cette affaire entachait la crédibilité de l’exécutif.
Sur le plan économique, le groupe de médias espagnol Prisa, propriétaire du quotidien El País, a annoncé une réduction de sa dette de 10 % en 2024. Cette amélioration financière est attribuée à de bons résultats opérationnels, notamment une augmentation de 15 % du nombre d’abonnés à El País, qui compte désormais 404 000 abonnés, incluant la version numérique du journal. Cette performance souligne la résilience du groupe face aux défis du secteur médiatique et sa capacité à s’adapter aux nouvelles dynamiques de consommation de l’information.
Enfin, sur la scène internationale, la présidente du Mexique, Claudia Sheinbaum, a adressé une lettre interne au parti Morena pour exprimer ses préoccupations concernant la désunion croissante et les conflits internes, notamment avec des figures comme Adán Augusto López et Ricardo Monreal. Cette missive, dont le contenu complet sera révélé lors du Conseil National de Morena le 4 mai, reflète la frustration de Sheinbaum face à la perte de contrôle sur le parti et à son manque de cohésion. Les tensions internes, exacerbées par des échecs législatifs et des épisodes controversés, mettent en lumière une crise qui menace la gouvernabilité et les principes fondateurs de Morena.
Ces événements illustrent les défis complexes auxquels l’Espagne et ses voisins sont confrontés, tant sur le plan national qu’international. La gestion efficace de ces crises nécessitera une coordination étroite entre les autorités, les institutions et la société civile pour assurer la stabilité et le bien-être des citoyens.