Le 28 avril 2025, les médecins généralistes libéraux ont entamé une grève nationale pour protester contre une proposition de loi visant à réguler leur installation sur le territoire français. Cette mobilisation a été précédée d’un appel à la grève lancé le 16 avril par des représentants des médecins libéraux, des étudiants en médecine et des internes, s’opposant à une loi régulant leur installation dans les déserts médicaux.
La proposition de loi, portée par le député Guillaume Garot (PS), a pour objectif de lutter contre les déserts médicaux en régulant l’installation des médecins. Selon ce texte, les médecins libéraux ou salariés devraient solliciter l’aval de l’Agence régionale de santé (ARS) pour s’installer. Dans les zones connaissant un déficit de soignants, le feu vert serait accordé de droit, tandis que dans les territoires mieux pourvus, le médecin ne pourrait s’installer que lorsqu’un autre praticien quitte la zone.
Cette proposition a suscité une vive opposition de la part des syndicats de médecins libéraux, des internes et des étudiants en médecine. Ils estiment que cette régulation pourrait nuire à l’attractivité de la médecine libérale, considérée comme le premier rempart du système de santé français.
Les modalités de la grève ont varié selon les syndicats. La Fédération des médecins de France (FMF) a appelé à la fermeture des cabinets à partir du 28 avril, tandis que le Syndicat des médecins libéraux (SML) et la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF) ont refusé cette fermeture. Agnès Giannotti, présidente de Médecins généralistes (MG France), syndicat majoritaire chez les libéraux, a évoqué une fermeture des cabinets pour ceux présents à la manifestation du 29 avril.
Par ailleurs, le ministre de la Santé, Yannick Neuder, a annoncé que François Bayrou devrait faire des “propositions” pour les déserts médicaux le 25 avril, en vue de répondre aux préoccupations des professionnels de santé avant le début de la grève.
Cette grève des médecins généralistes s’inscrit dans un contexte plus large de tensions concernant la régulation de l’installation des praticiens et la lutte contre les déserts médicaux en France.
