Les élections fédérales canadiennes de 2025 se sont tenues le 28 avril, aboutissant à la reconduction du Parti libéral au pouvoir sous la direction de Mark Carney, mais sans obtenir la majorité absolue à la Chambre des communes. Cette situation a conduit à la formation d’un gouvernement minoritaire, nécessitant le soutien continu des partis d’opposition pour l’adoption de législation.
Le Parti libéral, dirigé par Mark Carney, a remporté 42,8 % des voix, traduisant une augmentation significative par rapport aux 32,6 % obtenus lors des élections précédentes. Cependant, malgré cette progression, le parti n’a pas atteint le seuil des 172 sièges requis pour une majorité absolue, se contentant de 160 sièges à la Chambre des communes.
Le Parti conservateur, mené par Pierre Poilievre, a également connu une amélioration de ses résultats, obtenant 41,7 % des voix et 119 sièges, contre 33,7 % et 119 sièges lors du scrutin de 2021. Cette performance souligne une compétition serrée entre les deux principaux partis politiques du pays.
Le Bloc québécois, sous la direction d’Yves-François Blanchet, a maintenu une position stable avec 7,3 % des voix et 32 sièges, reflétant une constance dans son soutien au Québec. Le Nouveau Parti démocratique (NPD), dirigé par Jagmeet Singh, a connu une baisse significative, passant de 17,8 % des voix et 25 sièges en 2021 à 5,8 % et 25 sièges en 2025. Cette diminution pourrait être attribuée à divers facteurs, notamment des divergences internes et des défis organisationnels.
Le Parti vert, co-dirigé par Elizabeth May et Jonathan Pedneault, a également enregistré une baisse, obtenant 1,1 % des voix et 2 sièges, contre 2,3 % et 2 sièges précédemment. Cette tendance pourrait refléter une diminution de l’intérêt électoral pour les questions environnementales ou une concurrence accrue au sein du spectre politique.
Les résultats électoraux ont également mis en évidence des dynamiques régionales distinctes. Au Québec, le Parti libéral a renforcé sa présence, notamment dans des circonscriptions clés telles que Québec et Louis-Hébert, où la concurrence avec le Bloc québécois et le Parti conservateur a été particulièrement intense. Des comtés comme Beauport—Limoilou et Montmorency—Charlevoix ont également été des terrains de lutte serrée entre ces partis.
À l’échelle nationale, les projections antérieures à l’élection suggéraient une possible majorité libérale avec 185 sièges, mais les résultats finaux ont montré une réalité différente, avec un gouvernement minoritaire. Cette situation souligne la volatilité du paysage politique canadien et la diversité des préférences électorales à travers le pays.
La formation d’un gouvernement minoritaire par le Parti libéral implique que Mark Carney devra naviguer dans un environnement parlementaire complexe, recherchant des alliances et des compromis avec les partis d’opposition pour faire avancer son programme législatif. Cette configuration politique pourrait également influencer les priorités législatives et les stratégies de gouvernance au cours des prochaines années.